Calichilia était la fille de parents très simples. Ils étaient végétarien, ne fumaient ni ne buvaient d'alcool. Chez eux, il y avait très peu de meubles, très peu de couvertures sur les lits, et les fenêtres restaient ouvertes en permanence. Calichilia aimait les animaux, surtout les chevaux quand ils galopaient dans la prairie là où leur robe allait si bien avec le reste du paysage...
A ses parents, elle ne disait pas "Papa" et "Maman", mais Victor et Alisia. Cependant, Alisia n'était pas sa mère, mais la belle-mère de Calichilia, épouse de son père suite à un second mariage après le décès de sa mère.
Or il se trouva que la femme de son père, sa belle-mère, la prit en haine, et que la vie serait insupportable aussi longtemps qu'elle vivrait dans la maison de son père. Aussi Alisia persuada à son père de promettre Calichilia en mariage à un riche marchand. Ce marchand avait au moins soixante ans, était bossu, et son visage était fort laid. Néanmoins, son père, prenant en considération le pouvoir et la fortune que donnerait ce mariage à la famille, et poussé par sa femme, consentit à envoyer des émissaires lui proposer la main de sa fille, et cette proposition fut favorablement accueillie. L'horrible bonhomme épouserait Calichilia cette année.
Quand cette nouvelle parvint à Cali, le soleil a perdu pour elle tout éclat. Elle passa la journée à pleurer, étendue sur son lit. Mais le jour suivant, elle s'était levée, avait lavé son visage, fait seller sa jument Iris et prit avec elle la dague acérée de sa mère. Une fois la maison de son père hors de son champ de vision, elle avait atteint une grande clairière verte dans un bois du Royaume de Diamant où la clairière était vide de toute habitation. Ensuite Cali était descendue de sa jument et avait pris la dague dans le creux de sa main. Puis elle à entrouvert ses vêtements à l’endroit qu'elle pensait être le chemin le plus direct vers son cœur, et elle prié tous les Dieux de permettre à ce qu'elle trouve sa mère, une fois morte. Après cela, les yeux fermés, serrant ses dents, elle se prépara à guider la lame sans frémir jusqu’à son cœur. Mais avant qu'elle ne pu faire quoique ce soit, une voix s'était mise à parler dans sa tête. La voix de sa mère.
"-Ô ma fille, ne porte en aucune façon atteinte à ta vie, car tant que tu vis, tu peux encore connaître un destin heureux, tandis que tous les morts, quels qu’ils soient, ne sont ni plus ni moins que morts."